1935-1945. C'est "Le temps des Campanules". Tous les étés, elles fleurissent dans le jardin de la ferme où est né l'auteur.
Une ferme au pied des Monts d'Arrée d'où le regard embrasse les collines du Léon qui, en ondulations douces, descendent jusqu'à la mer. Une ferme, comme toutes celles de la région , sans eau courante, sans électricité, sans téléphone. Une ferme, au bout du chemin, à un kilomètre de l'école de campagne " une école du diable" sur laquelle veille une maîtresse admirable, Madamoiselle.
Mais voici qu'un vendredi de septembre 1939, le tocsin trouble le silence de ces terres endormies. La guerre ! Alors montent jusqu'à la ferme le martèlement des bottes ennemies, les palpitations des nuits clandestines et, par-dessus tout, ces voix qui, par les mers tous les soirs arrivents de Londres et réchauffent l'ardente espérance de la Libération. Un jour inoubliable d'Août, elle passera à quatre pas de la ferme.